Bruxelles a ouvert une enquête sur le leader mondial des services aux collectivités locales Veolia et ses deux principaux concurrents dans l’Hexagone, Suez Environnement et Saur.
La Commission européenne les soupçonne d’entente et d’abus de position dominante. Plus précisément, elle entend vérifier si les groupes de distribution et d’assainissement de l’eau «ont coordonné leur comportement sur les marchés des services de l’eau et des eaux usées en France, en particulier en ce qui concerne des éléments du prix facturé au consommateur final». Elle soupçonne aussi la FP2E, le syndicat qui regroupe les huit principales entreprises privées de gestion de l’eau, d’avoir participé à ces ententes.
Déjà en avril 2010, Bruxelles a mené des inspections surprises chez les principaux opérateurs français, qui détiennent à eux trois près de 75% du marché privé de la gestion de l’eau, Veolia étant leader avec 40% de l’approvisionnement en eau potable, devant Suez (20%) et Saur (12%).
D’autres liens entre opérateurs ont été récemment dans le collimateur des autorités. En 2010, l’État français a contraint Veolia et Suez à mettre fin à leurs filiales communes en charge de la gestion de l’eau de Marseille, Nancy ou encore Saint-Étienne.
Mais la démarche de Bruxelles coïncide avec une évolution des pratiques dont les opérateurs se passeraient volontiers. Habitués à des marges généreuses sur des contrats conclus pour plusieurs décennies, ils subissent depuis quelques années la pression des collectivités locales, qui réclament baisse des prix et transparence
Antoine Frérot , l’actuel PDG de Veolia Environnement et Henri Proglio, son prédécesseur, seraient visés par une plainte collective lancée aux États-Unis.
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