En dix ans, le montant de la redevance d’assainissement d’un foyer francilien moyen est passé de 78 à 125 euros annuels, soit une augmentation de 60 %!
Le syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) est soupçonné depuis des décennies de financement occulte de la droite et du parti communiste, lointain héritage, qui aura survécu à un demi-siècle d’alternances politiques, de l’alliance historique nouée dans l’après guerre entre le RPF du général de Gaulle et le parti des fusillés de Maurice Thorez.
Et, de fait, la litanie des « affaires » qui accablent aujourd’hui cet établissement public fait peser le spectre d’une corruption structurelle, systémique, que rien ne semble pouvoir endiguer.
Son président (RPR) jusqu’en 2001, Daniel Méraud, condamné en même temps qu’Alain Juppé dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, est poursuivi devant le TGI de Versailles en 2004 pour des marchés truqués.
Son successeur, Maurice Ouzoulias, vice-président (PC), du Conseil général du Val-de-Marne, dernier bastion communiste en région parisienne, présidera le syndicat jusqu’aux élections cantonales de mars 2015, auxquelles il ne s’est pas représenté, se recasant à la présidence de l’Office HLM « Ile-de-France Habitat ».
Le SIAAP, une « entente » créée en 1970 par la ville de Paris et les trois départements de la petite couronne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, qui épure les eaux usées de 9 millions de Franciliens, est le premier donneur d’ordre européen dans le domaine de l’environnement, avec un budget annuel d’un milliard quatre cent millions d’euros.
source et suite : Le Monde Diplomatique