Ce matin sur la chaine de télévision France 2 on parlait dans les informations de la gestion des déchets ménagers et la surfacturation la quelle implique les multinationales Veolia et Suez.
Je vous conseille vivement de découvrir le dernier rapport d’octobre 2011 de l’Association UFC-Que Choisir Analyse de la gestion des ordures ménagères par les collectivités
Les résultats de l’étude de l’UFC-Que Choisir montrent tout d’abord le manque de transparence financière des politiques locales. Dans 20% des collectivités, l’association n’a pu obtenir aucun élément. En outre, les rapports que l’UFC-Que Choisir s’est procuré, à défaut d’être normalisés, apparaissent peu opérationnels pour une analyse comparée.
Autre point soulevé par l’association UFC-Que Choisir : les énormes différences de tarifs, d’une ville à l’autre. La faute, selon divers associations, à la mainmise de Veolia et Suez sur ce secteur qui manque de concurrence.
Néanmoins, constatant que 89% de la population est assujettie à la TEOM, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, et notant que son montant a quadruplé en moins de 20 ans, l’UFC-Que Choisir s’est livrée à une analyse des budgets de gestion des déchets par les collectivités et établissements publics de coopérationintercommunale (EPCI) ayant recours à financement du service par la TEOM.
A l’heure du paiement de cette taxe conjointement à la taxe foncière, l’association a donc souhaité examiner la justification économique de l’envolée des niveaux de TEOM et ainsi prolonger l’étude de la Cour qui a épinglé récemment la gestion des déchets.
Alors que la moyenne s’établit en France à 99 € par habitant, UFC-Que choisir a noté des disparités importante : on paie ainsi 31 € par an par habitant au Tréport, contre 404 € à Bourg-Saint-Maurice. A structure d’habitat et services équivalents, les écarts de prix persistent : on paie 70 € à Lyon et 149 € à Marseille. Les raisons de cette différence tarifaire ? La plupart des collectivités auraient des schémas d’organisation trop coûteux. En clair, la fréquence de la collecte ou le mode d’élimination des déchets serait bien trop cher. Mais ce n’est pas tout. Aujourd’hui, environ la moitié des collectivités ont recours à des sociétés privées pour gérer les ordures ménagères. Or cela coûte bien plus que le système de régie.
A titre de comparaison 80% des usagers de l’eau du robinet en France, cela correspond à 60% des communes françaises, sont fournis par des sociétés privées. La plupart des communes ont conclu des contrats du type PPP (Partenariats Public Privé) avec les sociétés privées avec les conséquences suivantes:
- un manque de transparence dans la gestion financière,
- une négligence au niveau de l’entretien des canalisations,
- une qualité moindre de l’eau potable due notamment à l’ajout abusif du clore qui est un produit cancérigène.
Liens qui parlent du scandale de la surfacturation: